La théorie de la circonscription et du compromis de Gottfredson décrit les choix professionnels comme un processus de développement qui commence dès la petite enfance. Le choix final est un compromis qui préserve les éléments clés du concept de soi, même s'il est potentiellement incongruent avec les intérêts
Introduction
La théorie de la circonscription et du compromis de Gottfredson décrit les choix professionnels comme un processus de développement qui commence dès la petite enfance. Elle implique un rétrécissement progressif des alternatives et une évaluation réaliste des opportunités disponibles. Cette théorie met l'accent sur la façon dont les individus éliminent des options en fonction de leur concept de soi en évolution, intégrant le type de genre, le prestige et le domaine professionnel. Elle prédit que les compromis privilégient le maintien du type de genre par rapport au domaine professionnel ou au prestige, aboutissant à des choix « suffisamment bons » plutôt qu'optimaux. Contrairement aux modèles d'adéquation personne-environnement comme celui de Holland, elle explique pourquoi les correspondances congruentes ne sont pas toujours réalisées, en intégrant les stades de développement, l'environnement externe et les structures sociales au concept de soi. Les individus rétrécissent progressivement leurs options en incorporant des messages sur les rôles de genre et la valorisation sociale avant de se concentrer sur un soi interne unique, qui intègre les intérêts, les compétences et les valeurs. Le choix final est un compromis qui préserve les éléments clés du concept de soi, même s'il est potentiellement incongruent avec les intérêts. La théorie considère le développement de carrière comme nécessitant une compétence cognitive : la croissance permet la construction d'une carte cognitive des professions et une évaluation du concept de soi. Les révisions mettent en lumière l'interaction entre la constitution génétique et l'environnement, positionnant les individus comme des agents actifs dans leur autocréation, exprimant leurs inclinations dans les limites culturelles. Contrairement aux processus de sélection, elle encadre le choix comme une élimination guidée par les aspects du concept de soi, les aspirations des enfants étant plus influencées par des éléments publics (genre, classe sociale) que privés. Un modèle de développement en quatre stades décrit la circonscription, avec un compromis répondant à des contraintes externes telles que les changements du marché du travail ou les obligations familiales, sacrifiant souvent les intérêts en premier pour le prestige et le type de genre. Depuis 1981, la théorie a reçu peu d'attention empirique en raison des difficultés à opérationnaliser des variables comme le type de genre et le prestige, et du besoin de conceptions longitudinales coûteuses en ressources. Elle offre un cadre pour comprendre le prestige et le type de genre à travers les cultures, supposant des exigences en capacité cognitive dans le choix, considérant le développement comme une circonscription des professions via l'interaction personne-environnement, avec des compromis dus à des barrières comme le manque de soutien ou les croyances culturelles. La théorie propose un modèle tenant compte des différences culturelles dans le genre et la classe sociale, mettant l'accent sur les rôles actifs dans la création de l'environnement via un « partenariat nature-environnement (nurture) ». Apparue en 1981, elle contraste avec les théories expansives en se concentrant sur la réduction des attentes basée sur la faisabilité. Le concept de soi vocationnel est central, les individus éliminant et optant pour des professions au fur et à mesure de leur développement. Les conceptualisations du travail sont influencées par le contexte, impactant les identités et les aspirations dès le jeune âge. Les caractéristiques génétiques influencent les traits modérés par l'environnement, les personnes étant des agents dynamiques dans l'autocréation. Les stades incluent l'orientation vers la taille/puissance, les rôles sexuels, la valorisation sociale, et le soi interne unique. Le compromis implique des choix réalisables en réaction aux réalités externes. Elle a reçu peu d'attention en raison des difficultés de test, mais est applicable pour des conseils, comme les stéréotypes de genre en Asie. À l'adolescence, l'identité de carrière devient saillante. Classée comme théorie de processus pour son focus sur les stades, elle inclut des variables de contenu et contextuelles, parfois classée parmi les systèmes sociaux. Concernée par le contenu et le développement des aspirations, elle suppose une adéquation où les emplois s'alignent sur les images de soi, unique dans l'influence de la classe sociale et du genre, s'alignant avec les théories socioculturelles. Aucune révision depuis 2005. Les relations entre les concepts montrent une compatibilité entre le concept de soi et les images professionnelles formant les préférences, contrebalancées par les perceptions d'accessibilité. Contribution majeure : processus produisant une zone d'alternatives acceptables. La révision inclut l'autocréation, avec quatre processus : croissance cognitive, autocréation, circonscription, compromis. Les stades s'étendent de la petite enfance à la fin de l'adolescence, reflétant le développement mental et la connaissance de soi. Le prestige reflète la complexité intellectuelle, formant une hiérarchie des exigences d'intelligence. Le choix vocationnel est une adéquation, nécessitant l'apprentissage des attributs des professions et de soi, le discernement des correspondances, l'identification des options, et les moyens d'entrée.
Concepts Clés
Circonscription
La circonscription élimine les professions inacceptables des carrières possibles. Soutenue par cinq principes :
Passage de la pensée concrète à abstraite à des rythmes variés ;
Lien entre le concept de soi et les préférences ;
Absorption de l'information du simple au complexe ;
Délimitation des concepts de soi avec des informations abstraites comme le genre/classe sociale, rétrécissant les options de carière irréversible ;
Développement subtil, non conscient jusqu'à une incitation externe.
Les jeunes enfants choisissent des professions correspondant au genre ; les préadolescents sélectionnent celles socialement cohérentes, éliminant les inadéquations en capacité/intelligence/culture ; les adolescents utilisent des caractéristiques personnelles. Une carte cognitive basée sur le type de genre, le prestige, l'intérêt identifie une zone cohérente. Les stéréotypes sont appris plus tôt que prévu, avant 6 ans ; les filles perçoivent plus de flexibilité ; la zone peut s'élargir jusqu'à la fin de l'adolescence.
Le compromis apparaît comme une négociation entre les préférences personnelles et les contraintes externes d'accessibilité, façonnées par les conditions socioéconomiques, le contexte familial et la localisation géographique. Il implique de renoncer à des options désirées au profit d'alternatives accessibles — qu'elles soient anticipées ou vécues — allant de concessions mineures, encore acceptables, à des sacrifices majeurs face à l'inacceptable.
Au cœur du compromis se trouve l'équilibre entre désirabilité et accessibilité, qui oriente les individus vers des choix moins préférés mais réalisables. Quatre principes structurent ce processus :
La hiérarchisation conditionnelle selon la gravité, où les intérêts sont les premiers à être sacrifiés, suivis du prestige et des considérations liées au genre.
Le recours à des solutions « suffisantes » plutôt qu'à des résultats idéaux.
L'évitement de l'engagement lorsque les options disponibles demeurent insatisfaisantes.
L'accommodation des contraintes majeures par des ajustements de soi socialement médiés.
Cette dynamique est particulièrement marquée chez les jeunes adultes, moins chez les populations plus âgées. Si le compromis favorise l'adaptabilité, il peut aussi générer du mécontentement, ce qui souligne la nécessité d'étudier ses effets émotionnels. Comme modèle conceptuel, il offre un éclairage précieux sur les aspirations adolescentes et présente une pertinence pratique dans les contextes de conseil et d'accompagnement.
Concept de Soi et Carte Cognitive
Dans la théorie de Gottfredson, le concept de soi englobe un large éventail d'éléments pertinents pour la vocation, tels que le genre, la classe sociale, le niveau d'intelligence, les intérêts professionnels, les compétences spécifiques et les valeurs fondamentales. Une caractéristique significative de la théorie est sa reconnaissance explicite de l'influence profonde du genre et de la classe sociale sur la formation et l'expression du concept de soi, façonnant la manière dont les individus perçoivent et poursuivent les chemins professionnels. Dans ce processus, les enfants commencent à cultiver des images sociales d'eux-mêmes dans le monde social plus large, positionnant leurs identités par rapport aux normes et attentes sociétales. Les deux principaux résultats de la compétence mentale d'un individu – dérivée de la croissance cognitive – sont la construction d'une carte cognitive des professions, servant de cadre mental pour comprendre la structure du monde du travail, et l'émergence de concepts de soi de plus en plus individualisés, bien que les enfants construisent généralement la même carte cognitive partagée des professions à travers divers contextes. Les preuves empiriques soutenant la théorie incluent des résultats montrant que les individus partagent des structures cognitives similaires ou des images professionnelles du paysage occupationnel, ainsi que des recherches démontrant que des concepts clés comme le concept de soi lié au rôle sexuel, le prestige professionnel et les intérêts personnels jouent un rôle crucial dans l'influence et la détermination des choix de carrière.
Autocréation
Dans la théorie de Gottfredson, l'autocréation est conceptualisée à travers un partenariat nature-environnement (nurture), où les individus et leurs environnements se façonnent mutuellement à travers des flux continus d'expériences personnelles. Ce processus souligne que les individus ne sont pas des récepteurs passifs des influences externes mais des agents autodirigés dès la naissance, développant activement leur individualité unique à travers des expériences vécues. À mesure que la connaissance de soi s'approfondit, elle permet aux individus de prendre un plus grand contrôle sur leurs chemins de vie, passant d'une direction par des forces externes à devenir directeurs de leur propre développement. Les processus de circonscription et de compromis sont intégrés à ce cadre, servant de mécanismes de définition de soi et d'autocréation, les individus faisant des choix qui rétrécissent les options professionnelles et s'adaptent aux réalités externes, façonnant ainsi leurs identités et trajectoires vocationnelles dans les contraintes et opportunités de leurs environnements.
Croissance Cognitive
Dans la théorie de Gottfredson, la croissance cognitive englobe l'amélioration progressive de la capacité d'un individu à apprendre et raisonner, qui avance chronologiquement de la naissance à l'adolescence et influence profondément son comportement, sa prise de décision et ses expériences de vie globales. Cette croissance se manifeste par un passage des modes de pensée intuitifs prédominants à l'âge préscolaire, à un raisonnement plus concret pendant la période de l'école primaire, et finalement à des processus de pensée abstraite sophistiqués à l'adolescence ; simultanément, les individus évoluent de distinctions simples parmi les concepts à la gestion d'analyses multidimensionnelles complexes, leur permettant d'identifier un éventail croissant de similitudes et de différences – souvent de plus en plus subtiles et abstraites – qui les aident à interpréter et naviguer dans le monde complexe qui les entoure.
Stades de Développement
Stades de la Circonscription dans la Théorie de Gottfredson
Dans la théorie de Gottfredson, le processus de circonscription se déroule à travers quatre stades de développement distincts, chacun reflétant l'évolution du concept de soi des individus alors qu'ils rétrécissent progressivement leurs choix professionnels en fonction de facteurs sociaux et personnels. Ces stades sont cruciaux pour le développement du concept de soi, car ils façonnent la manière dont les individus perçoivent et sélectionnent les professions en éliminant systématiquement les options qui ne s'alignent pas sur leurs identités émergentes. Ci-dessous, chaque stade est détaillé avec ses caractéristiques spécifiques et son impact sur le développement vocationnel.
Stade 1 : Orientation vers la Taille et la Puissance (Âges 3–5)
Pendant le stade de l'orientation vers la taille et la puissance, s'étendant approximativement de trois à cinq ans, les jeunes enfants développent une conscience du monde adulte et reconnaissent les professions comme des rôles exercés par des adultes, qu'ils perçoivent comme des « grandes personnes » par opposition à eux-mêmes en tant que « petites personnes ». À ce stade précoce, les enfants s'engagent dans une pensée concrète et commencent à comprendre le concept d'adulte, y compris l'idée que le travail est une partie fondamentale de la vie adulte. Ils peuvent identifier et nommer des professions auxquelles ils aspirent, marquant la formation initiale des intérêts vocationnels enracinés dans leur perception des rôles adultes.
Stade 2 : Orientation vers les Rôles Sexuels (Âges 6–8)
D'environ six à huit ans, le stade de l'orientation vers les rôles sexuels émerge, où les enfants développent une compréhension de l'appropriation sexuelle et des normes de genre. Ils apprennent que les rôles sociétaux, y compris les professions, sont souvent typés par genre, certaines professions étant principalement associées à un genre. Pendant cette période, les enfants rejettent activement les professions qu'ils perçoivent comme appartenant au sexe opposé, ces rôles étant jugés inappropriés pour leur concept de soi en développement, qui est de plus en plus défini par les normes de genre. De plus, les enfants commencent à remarquer les distinctions de classe sociale, jetant les bases pour différencier les professions en fonction du statut sociétal, façonnant davantage leurs préférences vocationnelles précoces.
Stade 3 : Orientation vers la Valorisation Sociale (Âges 9–13)
Le stade de l'orientation vers la valorisation sociale, survenant entre neuf et treize ans, marque un virage vers une plus grande conscience des concepts abstraits tels que la classe sociale et le statut. Les adolescents deviennent plus sensibles aux opinions des pairs, de la famille et de la communauté, reconnaissant que les professions varient considérablement en termes de désirabilité sociale et de prestige. Ils éliminent les professions perçues comme trop basses en statut ou trop élevées et inatteignables en fonction de leurs capacités auto-évaluées, établissant des limites pour les niveaux de prestige acceptables. Ce stade relie l'éducation, la profession et le revenu, et intègre les attentes parentales et les capacités personnelles dans le concept de soi, qui est façonné par la classe et la capacité. Ce processus rétrécit les choix professionnels et peut fermer des expériences qui pourraient révéler des options appropriées, limitant l'exposition à des carrières potentiellement adaptées.
Stade 4 : Orientation vers le Soi Interne Unique (Âges 14 et au-delà )
À partir d'environ quatorze ans et se prolongeant à l'âge adulte, le stade de l'orientation vers le soi interne unique représente une phase consciente du développement vocationnel, souvent décrite comme la « crise d'identité adolescente ». Ici, les individus se concentrent sur les aspects internes de leur concept de soi, tels que la personnalité, les intérêts, les compétences et les valeurs, qui deviennent prédominants dans la prise de décision. Contrairement aux stades précédents axés sur l'élimination des options inacceptables, ce stade implique de peser les professions acceptables en fonction des préférences personnelles et de l'accessibilité, en tenant compte de la manière dont les choix s'alignent sur les styles de vie anticipés. Les individus deviennent de plus en plus conscients des opportunités de formation, des exigences éducatives et des postes vacants, mettant activement en œuvre des décisions de carrière. Ce stade marque une transition critique où les facteurs internes guident la sélection professionnelle, alignant les choix sur un sens de soi affiné.
Progression et Importance
La progression à travers ces quatre stades – orientation vers la taille et la puissance, orientation vers les rôles sexuels, orientation vers la valorisation sociale, et orientation vers le soi interne unique – est essentielle pour le développement d'un concept de soi robuste. Chaque stade s'appuie sur le précédent, façonnant systématiquement les aspirations vocationnelles en filtrant les options incompatibles et en affinant les préférences en fonction d'une compréhension de soi évolutive. Le concept de soi est défini par les normes de genre dans la petite enfance, s'élargit pour inclure la classe sociale et la capacité à la préadolescence, et culmine dans un focus sur l'unicité individuelle à l'adolescence, garantissant que les choix de carrière reflètent à la fois l'identité personnelle et les réalités pratiques.
Processus et Principes dans la Théorie de Gottfredson
La théorie de Gottfredson intègre les influences sociales dans le développement précoce du concept de soi, offrant une explication claire de pourquoi les gens choisissent souvent des carrières qui ne correspondent pas parfaitement à leurs préférences idéales. Elle utilise des outils comme la carte des aptitudes professionnelles pour explorer les options professionnelles dans et au-delà de la plage acceptable d'une personne, tout en expliquant la ségrégation professionnelle par les normes sociétales (enculturation) et les barrières en milieu de travail (discrimination). La théorie guide l'analyse avec une série de questions ciblées, combinant les traits personnels avec les facteurs environnementaux – principalement la capacité, le genre et le statut social – et cartographie comment ces traits évoluent avec le temps.
Les applications pratiques mettent l'accent sur des expériences concrètes et un raisonnement simple. Dans les premières années scolaires, où les enfants ont du mal à réfléchir profondément, des portfolios capturent la croissance et les expériences pour un examen ultérieur, rendant l'exploration de carrière significative et mémorable. Au collège, les élèves s'engagent dans diverses activités – comme des projets scolaires, des sports ou des sorties familiales – pour tester leurs compétences avec des données, des personnes et des objets. Le travail scolaire développe déjà le raisonnement, la lecture et les mathématiques, mais les opportunités pour des tâches de leadership ou mécaniques sont souvent limitées. Les élèves abordent des tâches légèrement abstraites par l'écriture ou analysent le travail dans des histoires et des films, avec des retours personnalisés stimulant leurs intérêts naturels et révélant des domaines attrayants.
Pendant la circonscription au collège, les élèves écartent les emplois qui semblent trop faciles ou trop difficiles, mais ils peuvent mal juger leurs propres capacités – confondant l'inexpérience avec l'incapacité ou, surtout pour les filles, sous-estimant leur potentiel. Puisque les intérêts et compétences clairs sont encore en formation, des expériences guidées aident à garder des options appropriées ouvertes. Au lycée, les emplois à temps partiel, le bénévolat, les stages ou l'observation professionnelle offrent des perspectives concrètes sur les goûts, les aversions et les talents. Les étudiants universitaires bénéficient de l'essai de cours et d'activités variés, apprenant ce qu'ils aiment vraiment ou excellent. Ces expériences, même lorsqu'elles révèlent des aversions, sont précieuses pour une véritable découverte de soi, surpassant les tests de carrière standards qui ne reflètent que des schémas établis.
Les individus façonnent leurs chemins en choisissant des activités et des rôles spécifiques, utilisant l'agence personnelle pour améliorer leurs circonstances. Les conseillers favorisent cela en guidant les élèves à envisager des futurs, fixer des objectifs et prendre en charge, renforçant la confiance par le développement des compétences et les préparant aux défis. Ceux ayant des perspectives négatives, comme le pessimisme, ont besoin d'encouragements supplémentaires pour embrasser leur contrôle. Cette approche aborde de grandes questions : comment façonner une carrière et comment le travail alimente la croissance personnelle.
Un risque clé est de fermer trop tôt des options valables en raison d'une conscience de soi limitée, donc les conseillers aident les élèves à tirer des enseignements de leurs actions passées pour planifier des carrières adaptées. Ils évaluent trois types de traits : les traits fixes comme la personnalité (P), les adaptables comme les intérêts et compétences (P-E), et les facteurs externes comme les opportunités ou obligations (E-P). Au collège, les élèves listent les traits, passent en revue les expériences pour repérer des schémas et identifier les forces, les aidant à reconnaître leur soi unique, même s'il n'est pas entièrement clair. Ils examinent également pourquoi ils rejettent certains emplois, découvrant des biais – comme supposer que certains travaux ne conviennent pas à leur genre ou classe. Par exemple, une fille peut redécouvrir le journalisme comme adapté après l'avoir écarté comme inatteignable.
Ces réflexions révèlent les défis de la « niche de naissance » : se contenter d'emplois faciles pour s'intégrer socialement, craindre l'aliénation familiale en poursuivant des rôles de statut supérieur, ou viser des carrières trop ambitieuses au-delà de ses capacités. Au lycée, les élèves explorent les capacités, intérêts, objectifs et impacts, utilisant des tests et des discussions pour se voir comme évoluant avec un contrôle sur leurs chemins. Choisir une carrière signifie construire un style de vie et un rôle social, pas seulement choisir un emploi, équilibrant le travail avec les responsabilités personnelles pour définir une direction prometteuse sans poursuivre un idéal parfait.
Les collégiens commencent par des tâches simples : lister les rôles, noter les compétences professionnelles, évaluer les choix des personnages dans les histoires, ou explorer les liens entre travail et famille. Les lycéens et étudiants universitaires élaborent des plans provisoires, choisissant des emplois épanouissants et vérifiant si les compétences nécessaires sont atteignables. Des outils évaluent l'adéquation des capacités, notant que les emplois de haut niveau favorisent les compétences verbales (par exemple, droit), mathématiques (par exemple, médecine), ou mathématiques-spatiales (par exemple, ingénierie), les écoles testant certaines mais nécessitant un focus supplémentaire sur les capacités spatiales, souvent plus fortes chez les hommes. Les emplois compatibles peuvent ne pas convenir aux objectifs non professionnels, donc les ressources aident à clarifier les priorités et à planifier de manière holistique.
Le succès dépend de l'accessibilité – diplômes, postes vacants, compétition – où des choix irréalistes nécessitent un compromis. Le danger est de faire de mauvais compromis en manquant des opportunités d'améliorer les chances. Les investissements impliquent du temps et des efforts pour trouver des prospects, risquant des pertes si mal dirigées. Les bases de données d'emplois, les guides de formation et les services de placement fournissent des ouvertures actuelles, tandis que les profils montrent les normes d'entrée et la compétition. Évaluer les responsabilités, le soutien, les risques et les plans de secours garantit des choix réalistes. Pour augmenter les chances, tirer parti des forces, développer des compétences et façonner des niches sociales via des réseaux ou des devoirs gérés. Les audits identifient ce qu'il faut ajuster ; la formation, le coaching de CV, les mentors, les bourses, l'expérience professionnelle et les plans de secours renforcent la confiance et les options.
Les gens varient dans leur initiative – certains saisissent les opportunités, d'autres se sentent dépassés – donc les conseillers soutiennent ces derniers et guident les comportements nuisibles, comme l'impulsivité, par la formation ou en évitant les déclencheurs. Ces stratégies abordent l'obtention d'un emploi ou l'amélioration des performances. Le choix est intimidant face aux barrières et à l'incertitude ; certains dérivent ou agissent trop tard, perdant des options. Les conseillers préviennent une circonscription et un compromis restrictifs, guidant une utilisation intelligente des ressources personnelles et sociales pour des carrières gratifiantes.
Le puzzle de la carrière – gènes, barrières, intérêts, compétences, valeurs, objectifs et transitions – est complexe. Contrairement aux puzzles statiques avec une solution unique, les théories de carrière créent des cadres dynamiques, tissant des éléments dans des histoires évolutives qui organisent les connaissances, suscitent des idées et stimulent des interventions pour des résultats optimaux.
Soutien Empirique et Critiques
Les recherches sur la théorie de Gottfredson restent limitées, principalement en raison des défis à développer des instruments et des méthodes pour évaluer efficacement les processus de l'enfance. Bien que des preuves soutiennent les stades de développement de la théorie, sa prédiction centrale – que les individus privilégient la préservation du type de genre sur le prestige ou les intérêts pendant le compromis – manque de confirmation à travers des échantillons masculins et féminins. Des études indiquent que les individus partagent des images professionnelles mentales similaires, et des concepts clés comme le concept de soi lié au rôle sexuel, le prestige et les intérêts influencent significativement les choix de carrière. Cependant, contrairement à l'hypothèse de la théorie, le type de genre semble être le plus facilement sacrifié, les individus montrant une plus grande réticence à compromettre le prestige ou les intérêts personnels.
Les critiques soulignent le soutien empirique limité de la théorie, bien que certaines études confirment sa valeur. En Australie, elle sert de cadre efficace pour explorer les intérêts professionnels des jeunes enfants et leur compréhension du travail. Aux États-Unis, elle a été appliquée pour aborder les problèmes d'abandon scolaire des étudiants latinos. Une limitation notée est que les stades de la théorie ne couvrent que la petite enfance à la fin de l'adolescence, omettant potentiellement les phases de développement ultérieures. Néanmoins, elle se distingue comme la première théorie à intégrer systématiquement des facteurs contextuels, tels que la classe sociale et le genre, tout en abordant les processus de développement, offrant une lentille unique pour la recherche sur le développement de carrière.
Applications
La théorie de Gottfredson offre des applications pratiques dans divers contextes, notamment pour comprendre le développement de carrière des femmes, avec des idées adaptables aux populations lesbiennes et gays en extrayant les éléments pertinents de son cadre. Elle fournit une structure robuste pour examiner comment le prestige et le type de genre façonnent les choix de carrière dans divers contextes culturels, en particulier là où les normes sociétales influencent les préférences professionnelles. La théorie explique également pourquoi les individus font des choix de carrière incongruents, mettant en lumière l'interaction du concept de soi, de la circonscription et du compromis dans la navigation des contraintes externes comme les attentes sociales ou les barrières. De plus, elle soutient la recherche sur l'impact des capacités cognitives et scolaires sur les résultats éducatifs et professionnels, explorant si ces capacités conduisent à des schémas cohérents à travers les environnements ou varient en fonction des facteurs contextuels, informant ainsi des stratégies de conseil de carrière adaptées.
Conclusion
La théorie de Gottfredson fusionne de manière transparente le contenu et le processus, combinant les stades de développement avec des facteurs contextuels comme la classe sociale et le genre pour expliquer les choix de carrière. Elle considère la sélection vocationnelle comme un processus d'adéquation façonné par la croissance cognitive, l'auto-création, la circonscription et le compromis. Les individus forment des préférences basées sur la compatibilité entre leur concept de soi et les images professionnelles, qui sont ensuite affinées par les perceptions d'accessibilité. La théorie souligne comment les structures sociales intégrées dans le concept de soi guident les individus vers des choix « suffisamment bons », souvent contraints par les réalités externes, offrant un cadre complet pour comprendre les dynamiques complexes du développement de carrière.
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